Nuages, vitesse, condensation et chocs thermiques… Ce mélange de physique pure, provoqué par un aéronef diablement beau, compose un tableau aux mille et un détails. Chaque phase, chaque posture sont une prouesse que le rafale marine provoque avec technicité et esthétique. La post-combustion, qui naît d’une pulvérisation de carburant pur enflammé par une tuyère brulante, devient un feu sacré qui propulse le pilote dans des cinématiques improbables ou la notion d’horizon n’est plus qu’un vague concept pour terriens… Aéronavale forever
PÉRISCØPES
Entreprise voila quelques années, cette série est née d’une rencontre hasardeuse entre une intuition et un coup de chance ! Matériel lourd, conditions de prise de vue compliquées, lumière artificielle et naturelle à mélanger, densités de matières différentes, cassures optiques, sujets rares, autant dire que cette technique est loin d’être une sinécure… Du déchet proche du 100%, quand l’instant opère, cela devient juste… magique !
RADØUBS
Quête de la matière, travail au flash studio, sujets géants… Immersion en forme de radoub, au coeur de l’entretien naval pour cette série de longue haleine axée sur une recherche plastique autour des formes et des matières qui les composent. Matières, hélices dans la nuit, cuivre vert de gris, peinture industrielle… Cocktail esthétique saisissant dès la prise de vue !
SILVER FIFE
Elegance rare d’un voilier 19M JI, plan fife du début du XXème siècle, le yacht classique « Mariquita » vire en mer d’Iroise. Ses lignes racées, mais fluides, s’inscrivent parfaitement sur le parvis du paysage de la mer d’Iroise… Séquence élégance !
Les anglais les prénomment « She ». Selon notre envie du moment, et de ce côté de la Manche, nous personnifions les bateaux au masculin tout comme au féminin. Cette carène, cette unité, ce rafiot, ce plan « Fife », cette coque, ce voilier, ce « pousse-goémon », ce « foiler »… Mais au fond, nous partageons la même passion pour ces objets et les histoires qu’ils font vivre à ceux qui prennent le temps de les regarder ou qui osent les emprunter pour aller en mer. Cette passion, faite de mille et un éléments que composent les bateaux, vous la retrouverez au travers des images présentes dans l’ouvrage « Carènes«
Bienvenue à bord d’un vaisseau de course à foils ultime, le GC32. Inside & Outside, ca vire, ca empanne, ca fume, ca dessale, ca craque et ca siffle ! Bateau ô combien capricieux à mener, il convient de coordonner six équipiers sous les ordres criés d’un seul. Chacun son poste, chacun son rôle. Un maillon de la chaine qui déraille, une rafale ou une molle non prévue, et c’est ce fragile ensemble qui vacille ! A trente noeuds et un mètre au dessus de la surface, tout va très vite…
L’heure bleue… L’heure sombre. Quoi de plus enthousiasmant de larguer les amarres d’une frégate magnifique, emportée par l’élan de plus de 200 marins. La mer d’Iroise, les côtes de Bretagne, le temps d’une série de photographies entre chien et loup. Cette série est située au large de Brest, et tente de retranscrire les différentes ambiances d’une nuit passée à veiller entre Ouessant, le chenal du Four et la chaussée de Sein. Le Latouche-Tréville, frégate anti sous-marins de la marine nationale Française, est un bateau magnifique, et une unité de premier rang. Elle s’était distinguée notamment lors du tournage du long métrage « Océans », bravant une mer d’Iroise énorme. « 5 mètres sous la quille commandant ! – Bien pris, tenez moi informé à 4 ! – Bien commandant [3 secondes plus tard] – 3 mètres sous la quille commandant !! … » Le passage étroit et peu profond entre la pointe saint Mathieu et l’archipel de Molène fut cette nuit la un souvenir fantastique !
Fugacité de l’infant, vivacité des sujets, la photographie de mer se vit parfois à cent à l’heure. Pour capter ces instants, il convient de connaître parfaitement les contraintes et cinématiques de chaque bateaux, de chaque courses et des marins qui les barrent ! Pour rentrer dans les sujets et pour les faire vivre pleinement, ne pas hésiter à, sortir l’artillerie lourde en matière de télé-objectifs. Pour rendre des scènes ou des ambiances, attendez le meilleur moment combiné entre le paroxysme de l’action et la percée de lumière douce…. Cela ne fonctionne que très rarement, mais quelle satisfaction quand l’instant est là, si fragile, si soudain; l’index enclenche, le photographe de mer jubile…
Le windsurf est addictif, mais également totalement esthétique. Quel que soit l’angle, vous découvrirez un regard affirmé, une gerbe d’eau, de la mousse d’écume, un personnage totalement libre et en phase avec le vent, l’eau. En mode slalom, les vitesses atteintes à la seule force du vent sont incroyables. Plus rapides que la plupart des unités de plaisance à moteur. En mode vague ou en freestyle, c’est un mesclun de manœuvres toutes plus folles les unes que les autres. Découvrez, sous une tonalité tout en nuances de gris, la décomposition d’un « Goiter », manœuvre qui fait souvent suite à un surf engagé au vent, déclenchant une vrille très spectaculaire, tout en côtoyant l’épaule de la vague, le moment où sa puissance est à son apogée… Juliano est un artiste de la vague, son aisance naturelle est à la hauteur de la beauté sauvage de son environnement en Bretagne !!
Il fait froid, nous sommes en janvier. Le jour se couche, la lumière ambiante laisse deviner des détails esthétiques de la masse noire. Les feux de navigation laissent planer une ambiance où se mêle fierté des marins et mystère des formes noires. La masse subaquatique glisse vers l’ouest et le commandant sait déjà vers quel abîme ils se retrouveront quelques heures plus tard… L’étranglement maritime du goulet de Brest, à l’ouest de la Bretagne, accueille peu souvent ces sous-marins de classe Rubis. Bien plus petits que leurs cousins les SNLE de l’île longue, ils sont de vrais couteaux-suisses au service de la marine. Bientôt, après 40 ans de bons et loyaux services, ils se verront peu à peu remplacés par les nouveaux bateaux noirs de classe Suffren, les barracudas …
Les aéronefs et les bateaux de la marine sont gris. Selon la lumière, les variétés et densités de gris permettent de montrer la face esthétique de leurs carlingues. L’esthétique ne nuit pas à la performance et un bel avion est un avion qui vole bien s’amusait à citer Marcel Dassault. Peu importe la mission, c’est bien d’esthétisme dont il s’agit ici, montrer la face « Silver » de l’aéronautique navale Française !
Un bateau est un assemblage systématique d’une proue, d’une poupe et de flancs. [ETRAVE] Acérée, inversée, tulipée, convexe, ronde, bulbée… L’étrave est la partie du bateau qui ouvre la voie et affronte seule sur le front les forces incalculables de l’océan. D’une évidence technique, sa présence attire l’oeil. Dans la tempête, elle est celle qui chasse fièrement l’écume nez en l’air et qui replonge sans cesse. Autant de matières à appréhender que de lumière possible sur un angle donné. Obsession, de face, on tente de traduire la puissance de la bête dans son ensemble. Une infime partie du mystère est dévoilée… [TAIL] La poupe ferme la marche, dévoilant parfois la mécanique directionnelle tout en laissant un sillage esthétique éphémère. Sélection …
Le mystère, encore le mystère des sous-marins… Le noir est une constante du submersible, mais le noir est-il une couleur ? Du gris à la couleur vive, en passant par un environnement quadrichromique à la limite du monochrome, le sous-marin nucléaire d’engin dégage cette suffisance esthétique des grands sujets. Des abysses à la surface, de l’ombre à la lumière…